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Un Envol Autour Du Monde

Un Envol Autour Du Monde

Journal de mes voyages autour du monde en tant que volontaire engagée, touriste curieuse ou voyageuse en sac à dos passionnée. Je partage mes aventures dans chaque pays.


Comment j'ai vécu mon saut à l'élastique en Afrique du sud?

Publié par Johanna sur 17 Mars 2017, 23:57pm

Catégories : #mes voyages

Comme un oiseau...

Comme un oiseau...

J'ai sauté dans le vide à 216m en Afrique du Sud.

A chaque fois que l’on posait le saut à l’élastique dans une conversation, j’étais toujours de celle qui disait que cela ne servait à rien, ou que ça faisait trop peur! L’élastique risque de casser! Je n’en voyais pas l’intérêt. Et pourtant j’adore les sensations fortes… mais le saut à l’élastique non, ça ne m’avait jamais fait rêver.

Et pourtant pendant mon séjour en Afrique du Sud, en juin 2012, j’ai sauté. Ce n’était vraiment pas prévu. Moi et ma colocatrice américaine à Cape town, on regardait les activités à faire dans le pays, et il y avait un weekend organisé pour faire un maximum d’activités. Et parmis ces activités, il y avait ce fameux saut à l’élastique!

 

On s’est tout de suite dit, qu’on est en Afrique du Sud, l’occasion ne se représentera peut être jamais, on est en bonne santé, il faut tenter, et ne pas laisser cette chance partir. Donc on s’inscrit.

Le jour fatidique arrive, on est tout un groupe, une vingtaine à vouloir sauter. Et je peux lire sur tous les visages la peur. Certains sont livides, d’autres se motivent à voix haute, certains font des prières, alors que d’autres sont plus réservés. Moi je répète que j’ai peur toutes les deux secondes, littéralement. On arrive sur le site en mini bus. Et le paysage est magnifique… En fait je n’ai regardé le paysage qu’à la dernière seconde avant de sauter car c’était assez effrayant. C’était très haut, d’ailleurs j’ai appris en arrivant que c’était l’un des plus hauts saut du monde. 216m…

Au début on nous pèse un par un. 50kg (tiens j’ai grossi) et on inscrit un numéro et notre poids sur le dos de notre main au feutre noir.

"Ne t'inquiète pas la corde est très solide... Vive la France!..."

Puis on nous équipe avec une sorte de harnais et on se dirige vers ce pont. Ce grand pont effrayant. Juste avant de grimper dessus, un animateur sud africain nous fait un petit speech sur le déroulement du saut, comment on doit se tenir. Qu’au moment où l’on se tient au bord prêt à sauter, deux animateurs vont nous crier 5, 4, 3, 2, 1 : BUNGY! Et quand on entend BUNGY on doit sauter! Et surtout nous amuser.

La traversée du pont est un périple en lui même. On marche sur un échafaud pour rejoindre le milieu du pont, là où on saute. J’avais le coeur qui battait la chamade, qui se retournait à chaque fois que mon regard croisait le vide ou un bout de paysage. Je m’imaginais déjà sauter dans le vide et j’avais très envie de retourner sur mes pas.

Ce n’est pas comme un roller coaster où on est assis, attaché, où c’est assez sûr en fait. Là on saute dans le vide, sans attache, sans rien, seule…

Un petit groupe d’animateurs sud africains nous accueille. Les animateurs sont vraiment tous dynamiques, sympatiques, et ils font tout pour nous mettre à l’aise, et pour qu’on passe un bon moment malgré la peur. Ils nous préviennent que malgré les numéros sur nos mains, il n’y a pas d’ordre établi, on passe au hasard! Et quand on nous appelle, c’est notre tour maintenant, pas dans une heure, pas demain, pas dans un an, mais maintenant!

Ok! De quoi nous mettre encore plus la pression.

La musique commence à rythmer nos coeurs en stress, et moi je danse car ça me permet de déstresser. C’est comme en boîte, de grosses enceintes. La musique à fond. En y réfléchissant je ne sais pas si j’aurais pu sauter dans un silence total avec les cris des sauteurs avant moi. On appelle la première personne, bizarrement, on se met à sa place, et on retient son souffle jusqu’à son saut… Il y a une video qui nous permet d’assister à tout le saut. Des caméras sont placées un peu partout histoire d’avoir différents profils pour le DVD qu’on nous remet à la fin. Et à chaque fois qu’une personne saute, mon coeur fait des bonds. A chaque fois qu’une personne a fini son saut elle revient avec le sourire, il n’y a pas une personne qui est revenue en pleurs.

Numéro 41! C’est moi…. Oh mon Dieu… Mon coeur bat la chamade et mon regard croise l’immensité devant moi. ça se rapproche de plus en plus. On me met la corde aux pieds en m’expliquant que cette corde peut tenir des poids très très très lourd, c’est très solide, don’t worry!

On me dit de me lever et je fais face à un paysage à couper le souffle. Je ne peux pas fermer les yeux car il faut que je saute à pieds joint jusqu’au bord du pont, vraiment au bord. Les bras en croix j’attend le signal et me dit que je suis complètement folle!

5, 4, 3, 2, 1 : BUNGY!

Les toutes premières secondes ont été horribles, une sensation de tomber dans le vide sans attache, sans rien, pas de ceinture. Puis je me suis aperçu tout à coup que je planais simplement, comme un oiseau, pendant 3 secondes, que ça ne fait pas mal, j’ai rouvert les yeux, ouvert mes poings fermés et j’ai regardé le paysage, puis je rebondissais déjà. Ce sont les rebonds qui sont assez marrant au final mais le vol plané est quelque chose de très agréable aussi, je me sentais libre et paisible. Puis les rebonds finis, tête en bas, je me répétais “mais je suis folle, c’est une truc de dingue, il faut être malade pour faire ça! Mais maintenant que j’ai fait ça je peux tout faire…”

Au moment où le sang commence à monter au cerveau, je vois un animateur en rappel qui est là pour me remonter, il me demande comment c’était et je lui dit “It was crazy man!” avec un grand sourire.

Conclusion du saut à l’élastique en Afrique du Sud :

Faire un saut à l’élastique en Afrique du Sud : C’est une activité que je n’oublierais jamais car c’était dans un lieu idyllique et magnifique. Ce n’était pas prévu. J’ai eu des pures sensations uniques. C’était l’un des plus haut du monde. Je suis fière de moi. Je retiens aussi cette phrase que je me suis dit à la toute fin “maintenant je peux tout faire…” Aujourd’hui quand j’ai un problème, un blocage, une peur qui m’empêche d’avancer, de faire un projet ou autre, je me dis que c’est comme le saut à l’élastique. J’ai peur, très peur, très très peur, limite paralysée, j’hésite, mais je suis bien entourée, j’ai des moyens de déstresser, et je saute quand même, j’ai super peur au début de l’action mais je m’aperçois qu’au final ça valait le coup de sauter! Et le plaisir que l’on ressent après est vraiment indéfinissable, puisque c’est bien meilleur de vivre ses rêves maintenant plutôt que de vivre dans la peur et les regrets toute sa vie.

Lieu du projet : Afrique du Sud. Pont de Bloukrans. Garden Route. Avec l’association Face Adrenalin. Prix : 750 Rand diplôme inclus (67€). hors DVD photos et videos.

Et si c’était à refaire? Oui. Je le refais seulement si le saut dépasse celui là. Donc plus de 216m…

Cet article a été écrit à l'origine sur le site The Life List qui a été crée par Julien Perret. L'article original est sur ce lien : ici!

Comment j'ai vécu mon saut à l'élastique en Afrique du sud?
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A
Quelle émotion !<br /> je n'avais pas encore lu une telle description de ce sport !<br /> bonne fin de soiree<br /> Angie
Répondre
J
Merci d'avoir lu Angie, contente que ça t'ai donné des émotions , j'en ai encore en y re-pensant! :)

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